Depuis une vingtaine d’années, la contestation grandit contre les agressions sexuelles commises à grande échelle au sein de l’Église catholique. Pourtant, aujourd’hui encore, rares sont les victimes à témoigner à visage découvert. En Allemagne, il a fallu attendre 2010 pour briser le tabou : d'anciens élèves d’un collège catholique berlinois racontent alors avoir été agressés par des pères jésuites. Soudain, l’argument de "cas isolés" ne tient plus et de nombreuses autres affaires éclatent au grand jour. En France, l'Église a fait preuve, jusqu'à récemment, d'une profonde indifférence à l'égard des victimes, comme l’a illustrée l’affaire Bernard Preynat.